Beaucoup de personnes pensent que la positive attitude est synonyme de bonheur constant. C’est ce que tu penses aussi ? Une bonne santé mentale comprend plutôt toute une gamme d’émotions agréables ET désagréables, positives ET négatives. La vie n’est pas toujours faite de fleurs et de jardins, de soleil et d’arc-en-ciel ; ce n’est pas Bisouland ! En vérité, une forme de positivité forcée est une sorte de déni de réalité et n’aide pas du tout à aller mieux… Voici ce que personne ne t’a jamais dit sur la positivité toxique !
C’est quoi la positivité toxique ?
La positivité toxique consiste à rejeter les émotions négatives et à répondre à la détresse avec de fausses assurances plutôt qu’avec de l’empathie.
Cela vient du fait de se sentir mal à l’aise avec les émotions négatives.
Elle est souvent bien intentionnée, mais peut provoquer une aliénation et un sentiment de déconnexion.
La positivité toxique est superficielle.
C’est une fausse assurance, comme quelqu’un qui dit :
- « Tout arrive pour une raison » après la mort de ta grand-mère
- ou « Tout ira bien » après que tu aies perdu ton emploi et ton logement, et que tu sois obligée de déménager…
Bref, voici ce que tu dois savoir sur la différence entre la « vraie positivité » et la positivité toxique, comment éviter de perpétuer cette dernière et ce qu’il faut dire à quelqu’un qui insiste pour le faire.
Vraie positivité vs positivité toxique
Tout d’abord, il est utile de comprendre ce qu’est exactement la positivité toxique – parce que, malgré ce que les cyniques peuvent dire, toute positivité n’est pas mauvaise.
Il est important de reconnaître que la « vraie positivité » et la positivité toxique sont 2 choses différentes (mais liées) : nos émotions internes et les émotions que nous projetons sur les autres.
La positivité toxique est une manière de répondre à sa propre souffrance ou à celle de quelqu’un d’autre qui se présente comme un manque d’empathie. Cela rejette les émotions au lieu de les accueillir et peut provenir d’un sentiment de malaise.
Comment la positivité toxique affecte tes relations ?
Peu d’entre nous savent comment parler de sujets tristes ou inconfortables, et dans nos tentatives, nous pouvons nous tromper.
Même s’il est parfois normal et humain de se tromper, il est important de faire attention à la façon dont tu réagis aux tentatives de quelqu’un qui veut se confier à toi.
Avec la positivité toxique, nous voulons que quelqu’un se sente mieux, mais cela n’a généralement pas l’effet souhaité ; et provoque même l’inverse.
Par exemple, peut-être qu’un ami t’a déjà dit à quel point il était effrayé et incertain quant à l’avenir. Pour toi, ce genre de chose est peut-être difficile à entendre, alors au lieu d’écouter, tu essayes de le rassurer en lui disant que tout ira bien…
Mais attention, bloquer quelqu’un – intentionnellement ou non – lorsqu’il essaie de partager quelque chose de difficile avec toi crée une déconnexion.
Tu ne peux pas te lier à quelqu’un si tu n’arrives pas juste à l’écouter et à accueillir ses émotions, que ce soit du chagrin, de la tristesse ou de la colère.
Si tu as des enfants, la positivité toxique peut également avoir un impact sur ta relation avec eux.
Avec les enfants, notre réflexe peut être de leur dire :
- Ne t’inquiète pas, ça va passer.
- Ce n’est pas grave.
- Arrête de pleurer, tout va bien…
Cela leur laisse penser que les sentiments négatifs ne sont pas okay et peuvent être influents sur la façon dont ils développent et traitent leurs concepts sur les émotions et sur la façon dont ils apprennent à exprimer ou non leurs propres émotions.
De plus, on peut remarquer que l’émotion est genrée :
- ♂ les garçons ne sont pas encouragés à exprimer leurs émotions, mais certaines sont tolérées, notamment celles qui reflètent le pouvoir, comme la colère. Tandis que la fragilité ne sera pas bien vue.
- ♀ les filles, elles, sont encouragées à exprimer leurs émotions, comme la douceur, la gentillesse, mais pas trop quand même. Genre pleurer c’est okay, mais être en colère ne sera pas bien perçu.
Ce qui peut amener les hommes à réprimer leurs émotions et les femmes à se sentir obligées de montrer des sentiments positifs qui peuvent être inauthentiques.
Comment la positivité toxique t’affecte ?
Il est normal et compréhensible de ne pas vouloir accepter et gérer ses émotions négatives…
Mais si tu te forces sans cesse à avoir une vision positive de toi-même alors que tes sentiments sont à l’opposé, cela peut vraiment nuire à ta santé mentale. 🤯
En gros, si tu continues à masquer tes propres émotions, elles reviendront te hanter jusqu’à ce que tu les affrontes enfin.
6 alternatives aux pensées positives toxiques

Il faut savoir que la « vraie positivité » ne se limite pas aux émotions internes – elle est affectée par notre relation avec nous-mêmes et les autres, ainsi que notre relation avec notre communauté et le monde qui nous entoure.
Le vrai bonheur ne vient pas de la suppression des émotions négatives et de la vantardise des déclarations de bien-être, mais plutôt de se pencher sur ce que nous ressentons authentiquement sur le moment et d’accepter toutes nos émotions, positives comme négatives.
Voici 6 façons de cultiver les pensées motivantes dans ta vie – et d’éliminer définitivement les pensées positives toxiques.
#1 – Pratiquer la pleine conscience
Être consciente et dans l’instant est la première étape vers une vie émotionnelle complète.
Essaye la pleine conscience en t’accordant simplement un moment de calme pour remarquer comment tu te sens et ce qui se passe dans ton corps et dans ton esprit.
Ne te concentre pas sur une seule pensée ou sensation ; au lieu de cela, note TOUT ce qui vient. ✍️
Si tu remarques une négativité, ne te juge pas pour ça ; note-le simplement et passe à autre chose.
Il est important de remarquer nos sentiments négatifs et de reconnaître les informations qu’ils nous donnent, sans nous perdre en eux
De cette façon, lorsque te seras dans un état plus émotionnel, tu auras déjà les compétences nécessaires pour y faire face.
#2 – Reconnaître que les émotions sont des outils
Une approche de la pleine conscience consiste à considérer les émotions comme des outils ou des informations, plutôt que de se concentrer uniquement sur ce qu’elles te font ressentir.
Toutes les émotions sont fonctionnelles et ont un but.
Elles sont un signal pour la personne qui les vit ou la personne à qui elles sont communiquées.
Les « émotions négatives» comme la colère ou la peur servent à nous alerter d’un danger ou d’une menace potentielle.
Tandis que les émotions positives, comme le bonheur, favorisent la connexion et les opportunités d’être créatives. 💫
#3 – Admettre ses erreurs
Que ce soit sur le moment ou après coup, si tu réalises que tu as rejeté les émotions négatives d’un être cher ou que tu les as coupées avec une positivité toxique alors qu’il essayait de se confier à toi, tu peux reconnaître ton erreur et t’excuser.
Nous faisons toutes des erreurs, alors essaye de ne pas t’en vouloir si tu remarques que quelque chose que tu as dit semblait insensible ou dédaigneux.
La meilleure chose que tu puisses faire est de le reconnaître et de demander à ton proche comment tu pourrais mieux le soutenir la prochaine fois.
#4 – Clarifier ses besoins
Parfois, les gens peuvent réagir à l’expression de nos émotions d’une manière qui n’est pas utile…
Non pas parce qu’ils ne veulent pas aider, mais parce qu’ils font des hypothèses sur la façon dont ils devraient réagir – comme offrir des conseils lorsque des conseils ne sont pas sollicités.
Une façon d’éviter cela est de commencer la conversation en étant claire sur tes besoins. Par exemple, que tu recherches de l’empathie plutôt que des conseils.
Exprimer ce que tu attends de l’interaction peut également aider l’autre personne en l’encourageant à se détendre et à répondre de manière plus authentique.
Si la personne est quelqu’un à qui tu veux pouvoir te confier et avec qui tu veux avoir une relation bienveillante, être honnête ne fera que renforcer ton lien avec cette personne.
#5 – Apprendre aux enfants à exprimer leurs émotions
Il est important de modéliser l’expression d’une gamme complète d’émotions, et d’en parler ouvertement avec ses enfants – pour s’assurer qu’ils grandissent en apprenant à gérer leurs propres émotions, plutôt que de les éviter (notamment les plus inconfortables).
Inévitablement, tes enfants (si tu en as) exprimeront à un moment donné leur :
- colère
- déception
- tristesse
- frustration…
Lorsqu’ils le font, évite simplement de leur dire d’arrêter de pleurer ou de crier (ce qu’ils font pour exprimer leur émotion).
Au lieu de ça, tente d’ouvrir le dialogue avec eux afin de les accompagner à verbaliser ce qu’ils ressentent, ce qui a déclenché cette réaction, et de ce que vous pouvez faire ensemble pour trouver une solution.
Sois également ouverte à propos de tes propres émotions avec eux.
Si, par exemple, tu es en colère suite à un évènement, que tu perds patience ou que tu rigoles (l’enfant peut le prendre pour une moquerie), assure-toi, après être revenue dans un moment neutre, d’expliquer ce qui a déclenché ce comportement et que tu en es désolée si cela a affecté cet enfant.
#6 – Apprendre à ressentir ses sentiments
C’est simple… même si c’est souvent plus difficile à accomplir qu’il n’y paraît.
Nous avons souvent des excuses pour ne pas nous engager dans nos émotions inconfortables – nous :
- sommes trop occupées pour les gérer.
- sommes contrariée.
- n’avons pas envie.
- ne voulons pas contrarier les autres…
Cependant, n’oublie pas que tes sentiments négatifs ne sont pas permanents.
Alors reconnais-les, accueille-les, essaie de comprendre d’où ils pourraient venir et réfléchis à ce que tu peux faire pour y remédier. Comme un coaching pour mieux se connaître par exemple…
Il est important de ne pas donner la priorité aux émotions positives plutôt qu’aux négatives.
TOUTES les émotions ont leur place et ont leur utilité. Elles t’offrent des informations utiles sur la façon dont tu perçois le monde à travers tes lunettes – et toutes sont également valables.
Nous sommes un tout. Tout comme le Yin Yang, qui est blanc ET noir. Tout est une question d’équilibre.
Pourquoi le positif n’est-il pas toujours LA bonne solution ?

Nous ne contrôlons pas ce que nous souhaitons vivre. Mais nous pouvons choisir ce que nous décidons de penser.
Le monde est constitué de circonstances neutres.
Et si nous avons envie/besoin de les voir de manière « négative », c’est okay.
Cela ne fait pas de toi une personne négative, cela fait de toi un être humain, tout simplement.
Alors, ne te contente pas de traverser la vie, profite donc du voyage ! Savoure le chemin jusqu’à destination.
Tu l’as compris, la positivité toxique se fait passer pour POSITIVE alors qu’en réalité, c’est tout le contraire…
C’est la croyance et l’attitude que, peu importe ce qui se passe, tu devras toujours être heureuse et avoir des pensées positives. Et donc, de ne pas accueillir tes émotions à l’instant T.
Tout le monde parle de positivité, mais (selon moi) ce n’est pas la clé absolue de la réussite.
Quand il y a du bon, il y a toujours du moins bon.
Il y a 2 côtés, tout comme les pièces de monnaie… et qu’on peut choisir le côté qui nous arrange le mieux au moment T.
On a besoin de « négatif » car il nous challenge ! C’est lui qui va nous faire grandir en dehors de notre zone de confort.
Si tout était en mode bisouland, on n’évoluerait jamais – tu ne crois pas 🌈 ?
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Avec toute ma bienveillance,
Julie 💫